Salutations !
Je reviens d'un deuxième rdv et j'ai donc poser vos questions à Monsieur Olivier de Sunset.
En voici la retranscription, pas mot pour mot, mais d'après mes quelques notes.
Ligne éditoriale liée à des choix personnels ou opportunités liées au marché (offre et demande) ?Un peu des deux. C'est un amoureux du cinéma et le fantastique fait parti de sa passion.
Certains coups de coeur comme par exemple
Le Masque du démon (Bava), sortira d'ailleurs en vhs.
Mais il faut également penser au marché. Et il y a avait assez de films pour tout le monde (éditeurs j'entends).
Le salon du VIDCOM à Cannes faisait parti des rdv à prendre pour faire ses "achats".
Sa plus grande réussite/fierté, son plus grand échec/regret ?Scanners est la plus grande réussite, pas de chiffres précis mais le top du top en terme de vente vhs.
La Valse des pantins (The King of Comedy/1982) fut un très gros risque. Mais il deviendra culte avec le temps.
Causes de la cessation de l'activité?Evidemment, l'évolution du format est une cause parmis tant d'autres. Mais la vidéo ne l'intéressait plus.
Sunset sera revendu à l'editeur Scherzo. Mais Sunset ne représente pas tout, d'autres sociétés existaient donc ce n'est qu'une partie du puzzle qui est céder.
Sa vision sur le marché actuel du cinéma, de l'édition vidéo.C'est la fin, aucun doute. On arrivera bientôt à de la VOD à 100%.
Il ne sait pas comment font les éditeurs actuels (Chat qui fume est un exemple) pour encore tenir.
Ses activités post édition vidéo.Il faut bien comprendre, il a débuté dans la musique, puis après dans l'édition vidéo pour terminer dans les droits télévision.
Il se défini comme acheteur/revendeur, rien de plus.
On achète les droits d'un film, on l'exploite, on revend. Voilà l'activité faite tout au long de son existence.
Ses plus belles/mauvaises rencontres ?Pas de souvenir exacte car beaucoup de rencontres mais un souvenir a su se démarquer dans sa mémoire.
Un diner à Avoriaz avec Deniro. Et c'est un exemple parmis tant d'autres... il y a aussi Charlton Heston.
Mais impossible de se souvenir comme ça, beaucoup trop de rencontres.
Mauvaises rencontres, à priori, rien qui ne l'ait marqué. Jamais de soucis dans le business, pas d'engueulade sur l'achat d'un film, rien de tout ça.
La censure ?Jamais eu de problèmes avec ça. Le master utilisé pour la vidéo ? La bobine 35mm utilisée pour la diffusion au cinéma.
Evidemment, quelques magouilles parfois. L'Italie n'est pas très organisé. On peut se retrouver avec des masters, des films, avec un générique étranger (l'image devrait être vierge pour pouvoir incruster un générique français).
Donc obliger de piquer des plans par ci par là et remplacer le générique d'origine. Ca fait parti des petites "magouilles".
La concurrence ?Pas de rivalités. Comme dit précédemment, il y a des films pour tout le monde. Le marché était grand.
Au contraire, il est possible de s'entre-aider. Exemple avec René Chateau, qui avait perdu les droits de Maniac et dont Sunset lui avait sauver la mise pour qu'il conserve cela.
Divers anecdotesCatherine LaPorte, journaliste, est une connaissance. Elle a fait notamment de nombreuses interviews avec des stars (quelques vidéos sur l'INA).
Il se souvient d'une interview d'elle et Mel Brooks, les jambes en l'air. Archive introuvable d'après lui.
C'est elle qui donnera l'idée de se mettre à l'achat/revente pour la télévision.
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Il y a eu l'époque Arte. Beaucoup d'érotique à cette époque.
Pour le 31 décembre, un film italien devait être diffusé. Manque de chance, soucis de droit, cela n'a pas pu se faire.
On appella donc Monsieur Olivier pour sauver les meubles.
En 2/3 jours, il a fallu signer un contrat pour l'achat, ramener un master d'Italie et en faire un doublage fr.
Le film qui devait être diffusé (ou qui a été diffusé à la place) se nomme Felicity.
(désolé, cette note a été mal faite, mes excuses)