Mad HS GridHouse et ciné d'exploitation

Sorti il y a quelques jours déjà.
D'habitude , je ne suis pas tendre avec ces HS de Mad Movies, trop enclins à vulgariser le ciné de genre.
Mais les participations de Lemaire et Bier à cet ouvrage 100% ciné exploitation ne peuvent que faire adhérer le bisseux.
Les thématiques sont classiques (sexe, nones, glauque, blax...) mais les papiers sont assez bien torchés (ceux que j'ai lus dans tous les cas).
A noter de belles illustrations qu'on imagine sorties de l'impressionnante collection de Bier.

Article sur les derniers Tarantino et Rodriguez sympa (on échappe aux 15 pages de recopies de dossiers de presse, ouf.).
Le papier de Lemaire sur les cinémas de quartier est d'anthologie (à lire également son papier dans le N°9 de Starfix - c'est sur les décors des cinés de quartier) de l'époque.
Le dossier signé sur la sexploitation est excellent (Bier / Excellent = pléonasme).

Prix : 7.9€

A peu près du même avis que fairfax.
Les articles des deux Christophe (Lemaire et Bier) en font un achat indispensable, pas forcément pour les mêmes raisons d'ailleurs. Le côté universitaire, érudit et documenté de Bier s'oppose au style déconneur de Lemaire (Dan Brady dans Starfix).
A noter l'absence de filmographies, comme souvent dans ce type d'ouvrage.

Un hors-série en tous cas meilleur que le Cinéma Bis d'Aknin. Lui et son compère Balbo ne changeront jamais :
1) Ils méprisent TOUS les zineux (du moins français). D'après eux, les seules zines valables en trente-cinq ans, c'est CZZ et... Nostalgia, leur zine à eux ! Fallait oser...
2) Ils ne peuvent s'empêcher de glisser un "piège" destiné à confondre les éventuels copieurs - mais qui donc, bande de rigolos ? (ici il est question d'un déjà utilisé "Alain Kuntern". Lamentable.
Ajoutez à ça des erreurs innombrables, et des remarques frappées du sceau de l'ineptie la plus crasse : ainsi, selon ce petit monsieur, "On l'appelle Trinita" n'a pas été conçu par Barboni (qu'il confond ailleurs avec Colizzi) comme une comédie-western, et si il fait rire, c'est par accident ! Selon eux, c'est "On continue à l'appeler Trinita" qui est le point de départ du western-fayot !
Et encore une petite ânerie pour la route : d'après M. Aknin, universitaire (dont le style d'écriture rappelle pourtant celui d'un "seconde" en section gestion des vespasiennes au lycée Ségolène Royal de Limoges), Terence Hill et Bud Spencer se seraient croisés sur Django, prépare ton cercueil... sauf que le gros Carlo n'a pas participé à ce film-là...
Le conseil de Carson : économisez vos 32 euros.