La Collection "Les Inregardables"

Tout le monde ici (ou presque) partage la passion de la vhs.

J'en fais bien entendu parti mais ce n'est pas une raison pour ne pas ériger une liste des pestiférées de la vidéo, ces bandes contenant un film absolument pas regardable pour de multiples raisons :

Pan&scan de l'extrême au format "micro-ondes" ; montages ultra-raccourcis ; usage de censure ; scratchouilles intempestives, etc.

C'est en m'enquillant dans la collection Kung-Fu de CVD une "Espionne qui venait du soleil levant" totalement inzieutable où les protagonistes se parlent hors-cadre tellement les frères Pan et Scan ont sévi dessus que j'ai décidé d'une part, de dissoudre l'assemblée nationale, d'une autre de recenser les films à éviter en vhs.

L'un des cas les plus connus restant :

- "Tire encore si tu peux" de Giulio Questi chez "Carrere Video" : version expurgée de 30 minutes, pan&scan ultra-violent, inversion de séquences (à confirmer)

- "La rage mortelle de shaolin" dans la collection "Karaté" de "Fil à Film" : l'un des formats "micro-ondés" les plus radicaux que j'ai pu voir. Impossible de tenir plus de 5 minutes devant ce massacre.

- "Hi-riders" de Greydon Clark chez "Planete" : pan & scan + usage de recadrage latéral pour recentrer un personnage ouvrant le bec.
Même chose pour "La chambre des tortures" de Corman chez "RCV".

- "Le monstre sans visage" de Fernando Mendez chez "PCV" : montage raccourcie de 15 bonnes minutes ; scratchouilles nombreuses et image dégueulasse.
Même constat pour "Magie noire à Haïti" de Alfredo Crevenna chez "VIP".

- "Les baskets se déchainent" de Renée Dalder chez "3M". Alias le légendaire "Massacre at Central High", ici privé de toutes ses séquences chocs et subversives pour mieux le faire passer pour un teen-movie érotique.

- "Sunsi le formidable karatéka" avec Sonny Chiba dans la collection "Kung-Fu" de "CVD" : recadrage important : Chiba fout des tatanes dans la Quatrième Dimension.
Copie probablement reprise par "Fil à Film".

- "La maison des otages" de William Wyler chez "Les Editions du Soleil" : bobines inversées rendant le tout parfaitement incompréhensible.

- "Les trois visages de la peur" de Bava chez Iris Television (je n'ai pas vérifié si les autres versions vidéo étaient semblables) : image de très mauvaise qualité parcourue de parasites horizontaux et copie amputée de sa conclusion originale.


Voilà pour le moment, d'autres vont probablement me revenir.
A vous d'apporter d'autres exemples si vous possédez.

Pour ma part la vhs qui m'a le plus choqué c'est "l'enfer des zombies" et sa célèbre version censurée parue à plusieurs reprises chez Initial home vidéo ( Rocket pictures, Trident et collection Best of horror ). Bien entendu, le recadrage est monstrueusement horrible ( c'est simple, le premier plan avec Ian Mc Culloch ne présente pas Ian Mc Culloch, et je ne parle pas du reste ). L'image est de plus mauvaise, les couleurs passées, le générique de fin amputé ( et remplacé par le mot "fin" )... Cette version dure pourtant 1h27, car le défilement est ralenti ( la musique du générique, déjà très lente, est encore plus lente... comparez avec les éditions South Pacific vidéo et Lumières, et même le dvd Néo-publishing pour vous en rendre compte ).
Bref, à éviter, à la fois pour les fans du film et ceux qui veulent le découvrir !
Attention, l'édition Trident, qui présente non seulement une jaquette totalement délirante ( on remarque des images de "l'au-delà", "la nuit des morts-vivants 1990" et "creatures of the night" ) cache aussi, exactement sous ce même emballage, "l'avion de l'apocalypse" de Umberto Lenzi. De quoi y perdre la tête ( les autres éditions présentent bien par contre le métrage de Lucio Fulci ).

Ah oui mais là en abordant Initial tu t'attaques à un Titan (noir qui projette des boules laser).
Je crois que TOUT le catalogue Initial peut être déversé dans la liste pour toutes les raisons nuisibles que l'on connait.

C'est vrai que Initial est un super champion : jaquettes volantes, titres volants, recadrages abusifs, qualité d'image foireuse ( copie de copie de copie de copie ), absence de droits... MAIS plusieurs titres méritent d'être possédés chez cet éditeur, car, plusieurs fois ne sont pas coutume, ces certains titres présentent une bonne qualité, un format respecté ( à quelques millimètres près ) et des versions complètes.
"frayeurs", "l'au-delà" et "la maison près du cimetière", dans la collection Frissons, font partie de ces titres, d'ailleurs la qualité m'avait surpris la première fois. D'autres titres restent aussi corrects, comme "la chose-the deadly spawn" ( car les masters étaient déjà fatigués à la base, voire les autres éditions, MPM, ABC, le master est identique, ce qui ajoute un charme particulier à ce film ), "scanners", "la nuit des morts-vivants 1968" ( master de bonne qualité, contrairement à bien d'autres éditions, et, cette fois, on ne peut accuser Initial de vol puisque le film est libre de droits ), "CHUD"...
Evidemment, pour les prix pratiqués en supermarché, il ne fallait pas être trop regardant ( j'avoue ne jamais avoir été tenté par leur collection Ninja, déjà je n'y connais pas grand chose, et vu la réputation de l'éditeur et le fait de savoir que les films de ninjas sont particulièrement transformables, j'ai préféré éviter ).

La pire adaptation que j'ai vu et celle de "Rita nel West" bien connue en France sous le titre "T'as le bonjour de Trinita" sans Trinita et sortie 3 ans avant la saga Trinita bien sûr.

Alors pour ceux qui n'ont pas vu le film (et ne le regardez jamais!) la version française est l'adaptation d'une comédie musicale en comédie "classique", je vous laisses deviner totalement ratée par les pauvres doubleurs qui n'ont pas du comprendre l'exercice.
On se retrouve au final avec une "histoire" sans ni queue ni tête, une fausse narration doublée de personnages ridicules et des dialogues complétement à coté.
Exemple : "Mais ils sont fous ces Mexicains, ils dansent tout le temps" pour justifier des scènes qui étaient à la base chantées. Sans compter les innombrables scènes coupées ou mises sans dessus dessous pour transformer le film...

Donc si vous tombez sur ce film, fuyez le! (ou achetez le en version italienne!)

Dans le même genre toute la série des comédies italiennes 80's, traduite avec les pieds par les doubleurs : Infirmière de nuit, la baigneuse fait des vagues, la Prof du bahut,...
Les doubleurs s’efforcent de vouloir parler aussi vite que les italiens et de mettre l'intonation mais c'est totalement raté!
Comme le dirait ma copine : "Quelo Schifo!"

ça donne envie, les doublages et les traductions avec les pieds sont tellement savoureux...

Pas un "inregardable" mais un cas d'école :

L'Esclave de Radley Metzger : la copie parue chez Farah de ce très bon film contient et la version soft et la hard et se chevauchent pratiquement. C'est à dire que les deux montages s'enchaînent (sans jeu de mot) à la suite lors des séquences les plus chaudes. Jamais vu ça auparavant. Quelqu'un a d'autres exemples de ce genre ?