Les circonvolutions de Chu Yuan et ses emprunts à la 'grande' littérature feuilletonnesque brisent souvent net des récits qui pourtant ont un vrai potentiel : louper The magic blade me semble impardonnable : là où on attend Django ou One armed swordsman, on ne trouve que...du vent dans les bambous !!! A sa décharge, les femmes sont souvent sublimes chez Chu Yuan, et c'est à mon sens ce qu'il a de plus intéressant : on sent qu'il a une trique d'enfer en filmant Lily Ho et ses consoeurs courtisanes ; chez Chang Cheh, par contre, les femmes sentent odeur...et on sait pourquoi depuis que ça psychanalyse dur sur Dvdrama, mais il faut reconnaître la puissance indescriptible qui se dégage de One armed swordsman, Golden Swallow, ou La rage du tigre : il n'y a PAS d'équivalent de ces films-là chez Chu Yuan: la fureur et la sauvagerie, les tripes et le sang, des paroxysmes qui s'enchâinent au rythme d'un tous les quarts d'heure, enfin, les grands orgues du bis, quoi, on les entend à mon sens chez Chang Cheh, et chez lui seulement !!